Publié le Mai 06, 2022Mis à jour le Mai 05, 2023
« Les grandes bases numériques de Monaco sont désormais établies ». Délégué Interministériel en charge de la transition numérique à Monaco, Frédéric Genta a pour responsabilité de pérenniser et d’adapter le modèle monégasque à un monde en pleine transformation. Il fait du numérique un outil d’attractivité.
Où en est l’accélération de la transformation numérique à Monaco ?
Frédéric Genta : L’économie monégasque se digitalise dans un double objectif : développer l’économie et les recettes de l’État et offrir une meilleure qualité de vie à nos résidents, ce qui est un moteur d’attractivité du territoire. Depuis trois ans, la croissance de l’économie numérique a généré une hausse des emplois du secteur, qui représente aujourd’hui quasiment 2 000 emplois à Monaco et plus de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, la tendance ayant été encore accélérée par la pandémie de COVID-19. Le programme de transformation numérique Extended Monaco contribue clairement à l’attractivité du pays dans plusieurs domaines. Grâce entre autres à l’identité numérique ou à la signature numérique de très nombreuses démarches peuvent être faites en ligne, celles pour l’obtention d’une carte de résidence ou pour l’attribution de logements domaniaux par exemple. Il y a une vraie numérisation du service à la population et de la relation à l’État. L’éducation est également un sujet fort. Monaco a gagné l’an dernier une compétition européenne de coding : cela incite les jeunes générations à s’investir dans le numérique. Les manuels scolaires sont d’ailleurs presque intégralement digitalisés. Autant au niveau de l’économie que de l’attractivité, les grandes bases numériques sont établies désormais.
Y compris dans le secteur bancaire ?
F.G : Bien sûr. La numérisation de notre pays renforce notre attractivité auprès de nouveaux résidents et multiplie donc les opportunités d’ouverture de comptes en Principauté, et de développement des Assets sous Gestion. Les banques initient des changements qui modifient la relation à leur clientèle, à leurs salariés, à l’investissement et à la compliance. Par ailleurs, elles seront des acteurs centraux de la nouvelle économie en permettant le financement de la croissance technologique.
Le Cloud Souverain est-il un élément d’attractivité pour Monaco ?
F.G : Effectivement, nous sommes aujourd’hui en discussion avec une trentaine de clients potentiels. Sachant que la structure du Cloud a été finalisée en janvier, et que la migration d’un client prend à peu près 3 mois, nous finalisons les premières phases de tests avec plusieurs clients ainsi qu’avec le Gouvernement. Notre objectif : 30 à 50 clients d’ici la fin de l’année. Ils bénéficieront de tous les services essentiels comme la signature numérique ou le coffre-fort numérique.
Le Fonds Bleu vise à relancer l’économie monégasque par le numérique. Est-ce un succès ?
F.G : Il fonctionne très bien : plus de 400 entreprises en ont bénéficié, avec plus de 13 millions d’euros investis par l’État et la création de 300 emplois. Lorsque le Gouvernement investit 1 € de fonds bleu cela rapporte 8 € de valeur soit sous forme de chiffre d’affaires supplémentaire soit en déduction de charges. Aujourd’hui, la valeur obtenue est de près de 100 millions d’euros pour l’économie de notre pays, notamment pour les entreprises traditionnelles des secteurs Immobilier, Finance, Industrie, Services, Tourisme, Évènementiel… C’est un écosystème vertueux : ce type d’entreprises se font aider dans leur développement numérique par des entreprises expertes monégasques, et ce grâce à de l’argent public. A noter que les banques représentent 15 % des demandes, nous en sommes très heureux.
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