Publié le Juillet 20, 2023Mis à jour le Août 08, 2023
Sonoriser les lieux qui les inspirent pour mieux dessiner leur identité : telle est l’idée à l’origine de Belle Époque, nouveau projet développé par Bon Entendeur.
Et alors que le nouveau lieu d’été Maona Monte-Carlo s’apprête à revisiter les heures légères et insouciantes de la Dolce Vita des années 1960 sur la Riviera, le collectif musical est venu s’imprégner de son atmosphère glamour et délicieusement rétro pour préparer des playlists sur mesure, élégantes et festives, à diffuser au gré des douces soirées d’été.
Rencontre avec Nicolas Boisseleau, membre du collectif musical d'électro français Bon Entendeur formé en 2012 par Arnaud Bonet.
« Belle Époque » en quelques mots ?
Nicolas Boisseleau : Belle Époque, c’est l’envie de partager de la musique, et de la bonne, dans des établissements qui nous font confiance et nous inspirent. Cela fait dix ans maintenant qu’avec Bon Entendeur on trie, on cherche et on classe méticuleusement des milliers d’heures de sons. On s’est donc dit que ce serait une bonne idée de la partager à une nouvelle échelle. On trouve que les lieux de vie comme les hôtels ou encore les restaurants sont des lieux expérientiels qui se doivent d’éveiller les cinq sens. En ce qui nous concerne, on espère humblement satisfaire l’ouïe des clients !
Comment choisissez-vous les lieux avec lesquels vous collaborez, justement ?
N.B. : C’est avant tout un match artistique entre nos deux entités. Lors des premiers échanges, nous nous imprégnons de ce qui caractérise la singularité du lieu afin de trouver sur quels plans nous pouvons faire résonner l’accord parfait. Avec le temps, on a vraiment réussi à appréhender la typologie des lieux qui se prêtaient à recevoir Belle Époque.
Comment construit-on une playlist ?
N.B. : Pour être honnête, il n'y a pas de recette miracle. On a la chance, comme je l’ai dit, d’avoir mis de la musique de côté depuis dix ans. Cela va des vieux standards ou mélodies oubliées aux sonorités plus modernes et actuelles, tous styles confondus ! Notre vrai challenge est donc de savoir quoi choisir et de les organiser pour créer une ambiance adaptée à chaque instant de la journée.
Pour le Maona Monte-Carlo, quelles informations vous a-t-on données pour créer la playlist ?
N.B. : On a parlé de l’emblème qu’incarnait ce lieu et de ce qu’il aspirait à devenir. Il s’agissait pour nous de comprendre les différents types d’ambiance en fonction des heures de la journée mais également de la clientèle. On échange sur des courants musicaux, des époques, jusqu’à avoir assez d’informations pour affiner notre sélection au maximum et créer une ambiance unique à l’établissement. Le Maona Monte-Carlo est une institution et un lieu iconique de la côte : aucune faute de goût n’est envisageable ! Nous avons pris comme point de départ l'année de mariage de la princesse Grace Kelly et du prince Rainier III, l’ensemble de cette sélection est donc composé de titres sortis entre 1956 et 1979. Nous avons conçu une base musicale élégante en lien avec l’ambiance French Riviera incarnée par le lieu bien évidemment, mais bord de mer oblige, nous avons prévu des “playlists alternatives” pour que le rythme musical puisse suivre des éventuelles fêtes improvisées comme la Côte d’Azur en a le secret.
Quelques infos exclusives sur ce qu’elle contiendra ? Quelles couleurs, images musicales vous ont inspirées ?
N.B. : La Dolce Vita façon French Riviera. Des référents aux grands classiques français et internationaux indémodables qui ont fait la renommée de la région. Un ciel bleu et beau. Un moment unique. Des couleurs chaudes. Un été glamour rétro et joyeux à Monaco. Nous voulons à tout prix éviter le cliché des 50 hits que l’on entend en boucle. Notre démarche créative consiste aussi à faire découvrir de nouveaux horizons et artistes.
À la carte du Bar Sauvage, le bar lounge du Maona Monte-Carlo, on trouvera notamment des classiques éternels de la mixologie italienne signés Giancarlo Mancino… L’Italie et ses musiques seront-elles au rendez-vous ?
N.B. : Au-delà de la sélection musicale, l’Italie a toujours été une inspiration artistique et culturelle. Nous en avons fait une playlist spéciale, La Dolce Vita, qui sera bien entendu au rendez-vous au sein du Maona Monte-Carlo cet été.
Cette playlist évoluera-t-elle au gré de l’été ?
N.B. : La programmation musicale du Maona Monte-Carlo évoluera au gré de l’été mais pas seulement. Ce qu’on aime vraiment, c’est concocter de nouvelles playlists, en fonction des événements de l’année mais aussi de nos envies. La musique c’est surtout une question de plaisir.
Outre 28° à l’ombre, que vous inspire Monaco ?
N.B. : Déjà une chanson, ce qui est tout de même assez significatif. Et puis maintenant le Maona Monte-Carlo, prisme à travers lequel nous nous sommes imprégnés de la région.
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